USA/ COREE DU NORD : processus de paix en cours

8 mai 2020 | AUTEUR/MISE EN COHERENCE: | MONDE/ POLITIQUE/ ECONOMIE, POLITIQUE/ ECONOMIE | Aucun commentaire   //   vue(s) 1683 fois

« Poignée de main historique entre Donald Trump et Kim Jong Un : Donald Trump et Kim Jong Un ont échangé mardi une poignée de main historique, la première entre un président américain en exercice et un leader nord-coréen. Les deux hommes aux parcours et au style radicalement différents, que plus de 30 ans séparent, se sont longuement serré la main devant une grande rangée de drapeaux des deux pays ennemis, dans un hôtel de luxe sur l’île de Sentosa, à Singapour. «Nous allons avoir une relation formidable», a lancé peu après M. Trump, assis au côté de l’homme fort de Pyongyang, se disant convaincu que la rencontre serait un «immense succès».

1 – Poignée de main historique entre Donald Trump et Kim Jong Un

Donald Trump et Kim Jong Un se rencontrent mardi pour un face-à-face historique et longtemps inimaginable après des décennies de tensions liées aux ambitions nucléaires de Pyongyang. Donald Trump et Kim Jong Un ont échangé mardi une poignée de main historique, la première entre un président américain en exercice et un leader nord-coréen. Cette image symbolique et longtemps inimaginable, après des décennies de tensions liées aux ambitions nucléaires de la Corée du Nord, marque l’ouverture d’un sommet lourd d’enjeux pour l’Asie et le monde.

Les deux hommes aux parcours et au style radicalement différents, que plus de 30 ans séparent, se sont longuement serré la main devant une grande rangée de drapeaux des deux pays ennemis, dans un hôtel de luxe sur l’île de Sentosa, à Singapour. Donald Trump et Kim Jong Un ont échangé mardi une poignée de main historique, la première entre un président américain en exercice et un leader nord-coréen.

«Nous allons avoir une relation formidable», a lancé peu après M. Trump, assis au côté de l’homme fort de Pyongyang, se disant convaincu que la rencontre serait un «immense succès». «Ravi de vous rencontrer M. le président», a de son côté déclaré le dirigeant nord-coréen. «Le chemin pour en arriver là n’a pas été facile», a-t-il ajouté. «Les vieux préjugés et les habitudes anciennes ont été autant d’obstacles, mais nous les avons tous surmontés pour nous retrouver ici aujourd’hui.»

À l’issue de leur tête-à-tête d’environ cinquante minutes, le président américain a fait part de son optimisme sur les discussions en cours, assurant qu’elles se passaient «très, très bien». Ils se sont ensuite réunis pour une rencontre autour d’une table avec leurs équipes respectives. Arrivé au pouvoir sans la moindre expérience diplomatique, Donald Trump a pris de grands risques en faisant le pari, il y a trois mois, d’un sommet avec Kim Jong Un avec lequel il a échangé menaces et insultes pendant des mois. Un peu plus de 500 jours après son arrivée à la Maison-Blanche, il joue l’un des moments les plus importants de sa présidence sur la scène internationale, où il s’est mis nombre de dirigeants à dos, y compris parmi les alliés des États-Unis.

En dépit de la spectaculaire détente diplomatique des derniers mois, nombre de points d’interrogation pèsent sur ce sommet entre les deux dirigeants aux coupes de cheveux désormais célèbres, chacune de leur style. «Nous verrons si Kim Jong Un lui accorde autre chose que quelques amabilités superficielles et de belles images de télévision», résumait Kelly Magsamen, ancienne spécialiste de l’Asie au sein du Pentagone.

Kim Jong Un, qui n’avait jusqu’à cette année jamais effectué la moindre visite officielle à l’étranger, n’a encore rien dévoilé de son jeu. Mais il est apparu très décontracté depuis son arrivée à Singapour. Lundi soir, le dirigeant nord-coréen, à la tête de l’un un des pays les plus fermés au monde, s’est offert une spectaculaire sortie nocturne, visitant, visiblement ravi, les hauts lieux touristiques de la ville.

L’arsenal nucléaire nord-coréen, qui a valu à Pyongyang une impressionnante série de sanctions de l’ONU au fil des ans, sera au coeur des discussions.Personnage central de ce dialogue, le chef de diplomatie américaine Mike Pompeo, qui a rencontré Kim Jong Un à deux reprises, a s’est dit lundi «très optimiste quant aux chances de réussite».

Avare en détails, il a simplement souligné que les États-Unis étaient prêts à apporter à la Corée du Nord des «garanties de sécurité uniques, différentes» de celles proposées jusqu’ici, si elle répondait aux demandes américaines. Cette image symbolique et longtemps inimaginable, après des décennies de tensions liées aux ambitions nucléaires de la Corée du Nord, marque l’ouverture d’un sommet lourd d’enjeux pour l’Asie et le monde. Objectif affiché de Washington: la dénucléarisation «complète, vérifiable et irréversible» de la péninsule. Pyongyang, qui a multiplié depuis 2006 les essais nucléaires et balistiques, s’est déclaré favorable à une dénucléarisation tout en restant jusqu’ici très vague sur les contours de cette dernière.

Possible résultat concret évoqué côté américain: un accord de principe pour mettre fin à la guerre de Corée. Le conflit de 1950-1953 avait en effet été conclu avec un armistice et non par un traité de paix: Nord et Sud sont donc techniquement toujours en guerre. Trump, qui met inlassablement en avant son sens de la négociation et son instinct, avait assuré qu’il saurait «dès la première minute» de sa rencontre avec l’homme fort de Pyongyang si ce dernier est déterminé à bouger. Et si, en dépit de préparatifs chaotiques, des signaux parfois contradictoires envoyés par l’administration Trump, d’une annulation suivie presque immédiatement d’une reprise des contacts, ce président atypique réussissait là où tous ses prédécesseurs ont échoué ?

Analystes et historiens jugent qu’il existe une ouverture, mais rappellent à l’unisson que le régime de Pyongyang est passé maître dans l’art des promesses non tenues. En 1994 puis en 2005, des accords avaient été conclus, mais aucun d’entre eux n’a jamais été réellement appliqué. «Trump va probablement crier victoire quel que soit le résultat du sommet, mais la dénucléarisation de la péninsule coréenne est un processus qui prendra des années», estime Kelsey Davenport, de l’Arms Control Association. Le ‘vrai test’ sera «l’adoption ou non par la Corée du Nord de mesures concrètes pour réduire la menace que représentent ses armes nucléaires.»

Le chef de la diplomatie américaine assure pourtant que la situation est, cette fois, profondément différente. Et que la rencontre portera ses fruits. «La mise en scène de ce sommet, des poignées de main aux drapeaux jusqu’au décor, ressemble en tous points à celle d’une rencontre entre deux Etats souverains avec des relations diplomatiques normales», a tweeté l’analyste Ankit Panda. «L’effet de légitimation pour le régime de Corée du Nord est indéniable».

Agence France-Presse/ Publié le 11 juin 2018/ Mis à jour le 11 juin 2018/

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2 – Revivez le sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un

Le président américain et le dirigeant nord-coréen se sont rencontrés à Singapour mardi 12 juin très tôt dans la matinée, pour un sommet historique entre Washington et Pyongyang après des décennies de tensions.

_ Les principales annonces à retenir du sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un

. Le président américain et le dirigeant nord-coréen ont conclu un accord en 4 points pour établir la paix dans la péninsule.

. La Corée du Nord s’engage à la dénucléarisation et a déjà fermé un centre d’essais nucléaires.

. De nouvelles discussions pour établir les prochaines étapes d’un plan de paix auront lieu la semaine prochaine, et Donald Trump souhaite impliquer activement la Corée du Sud

. Les exercices militaires conjoints entre États-Unis et Corée du Sud devraient s’arrêter dans les mois à venir.

. Les sanctions actuellement en vigueur contre la Corée du Nord restent en place.

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_ Donald Trump défend le résultat de ce sommet

« C’est mon honneur aujourd’hui de m’adresser aux habitants de cette planète après ces heures intenses (…) Le document est très compréhensible et je suis là aujourd’hui pour délivrer un message d’espoir et de paix, a commencé le président américain lors de sa conférence de presse à l’issue de la rencontre avec Kim Jong-un, à Singapour. Je remercie aussi le président sud-coréen, avec lequel je parlerai après, le premier ministre japonais, et bien sûr le président chinois, un grand dirigeant et mon ami, pour tous leurs efforts pour que ce jour historique ait lieu. Mais surtout je voudrais remercier Kim Jong-un. »

Il a également salué la participation nord-coréenne et l’implication sud-coréenne lors des JO d’hiver de PyeongChang, qui ont marqué une étape dans les négociations, et souhaité plus d’implication de la Chine et de la Corée du Sud dans les prochaines discussions sur la paix. « De vrais changements sont possibles, a-t-il continué. Notre rencontre était honnête, directe et productive (…) nous sommes prêts à écrire une nouvelle page de l’histoire entre nos deux pays. Le passé n’a pas à définir le futur et les conflits d’hier n’ont pas à devenir les guerres de demain. »

« Kim Jong-un s’est engagé à une dénucléarisation complète de la péninsule et à un accord de paix le plus rapidement possible, a confirmé Donald Trump, qui semblait assez fatigué après ce marathon de négociations. Kim Jong-un m’a confié que la Corée du Nord est déjà en train de détruire un important site d’essais nucléaires. » Une vérification des actions nord-coréennes par la communauté internationale doit aussi avoir lieu a répondu le président des États-Unis, interrogé sur ce point par un journaliste.

Pas question en effet d’apparaître naïf. « Nos yeux sont grands ouverts mais la paix vaut toujours tous les efforts », a rappelé le président américain. « Tout le monde peut faire la paix mais seuls les plus courageux parviennent à la paix », a-t-il poursuivi avant de s’engager en faveur d’une réconciliation entre les deux Corées. La question des droits de l’Homme a été brièvement abordée, a reconnu le dirigeant américain, sans plus de détails face à la presse plutôt sceptique sur le document final, qui ne comporte aucun objectif daté ni chiffré.

Face aux questions, Donald Trump a tenté de défendre le résultat de ce sommet en affirmant que « les États-Unis n’ont fait aucun compromis » contrairement à la Corée du Nord qui a apporté « beaucoup de concessions ». « Je le sens, je le sais, j’ai l’instinct et le talent de le reconnaître quand un partenaire veut réellement s’engager dans un accord », a répondu l’ancien homme d’affaires interrogé sur la possibilité que le régime nord-coréen ne soit « que paroles et pas d’actions ».

« Je ferais ce que je dois faire pour sauver 30 millions de vies », a-t-il défendu sur le même ton un peu plus tard, alors que la presse s’inquiétait sur la légitimité qu’offrait une telle rencontre à Kim Jong-un et à son « régime oppressif ». « Peut-être que dans six mois je serais devant vous et je devrais trouver une excuse parce que j’aurai eu tort », a-t-il tout de même reconnu à la fin en riant.

Donald Trump a aussi confirmé aux journalistes sur place que les exercices militaires conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud prendront fin le plus vite possible. Ces exercices pèsent lourd dans le budget américain, a insisté le président américain dans un point très économique. En revanche, les sanctions en place contre la Corée du Nord devraient rester pour l’instant en vigueur. Les troupes américaines stationnées en Corée du Sud devraient aussi rester en place le temps que la dénucléarisation soit entièrement effective, même si Donald Trump a rappelé qu’il souhaite se retirer le plus tôt possible pour « ramener nos soldats à la maison » et faire des économies conséquentes dans le budget américain.

Après avoir annoncé plus tôt dans l’après-midi qu’il était prêt à inviter Kim Jong-un à la Maison-Blanche, Donald Trump a également répondu que lui aussi est prêt à se rendre à Pyongyang, la capitale nord-coréenne. Donald Trump doit réunir son équipe la semaine prochaine pour prévoir les prochaines étapes du processus de paix.

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_ Une vidéo de propagande avant la conférence de presse ?

Alors que les journalistes réunis à Singapour attendent la conférence de presse de Donald Trump pour expliquer les points principaux conclus dans le document signé avec Kim Jong-un, une vidéo est diffusée dans la salle de presse. Elle montre les dégâts de la guerre de Corée et de l’escalade de violence dans la péninsule avant de conclure qu’« une autre voie est possible ».

« Le passé n’a pas besoin d’être le futur (…) deux leaders, une destinée, un moment historique », vante une voix off en anglais dans ce clip qui passe en boucle et ressemble étrangement à une vidéo de propagande. Donald Trump a par la suite annoncé que cette vidéo était une production américaine, contrairement aux suppositions et au style qui laissaient penser à une vidéo nord-coréenne, et qu’elle avait été montrée à Kim Jong-un.

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