Des perspectives bonnes, malgré les incertitudes et les cas de corruption

11 mai 2020 | AUTEUR/MISE EN COHERENCE: | AFRIQUE/DEVELOPPEMENT/MINES/ ENERGIES, DEVELOPPEMENT/MINES/ ENERGIES | Aucun commentaire   //   vue(s) 15467 fois

« De tous les secteurs économiques touchés pas la corruption, celui de l’énergie représente une part importante. Parce que des milliards y circulent et que l’Afrique est le nouvel El Dorado des hydrocarbures plus particulièrement. Ce n’est malheureusement pas circonscrit au continent africain puisque l’ensemble de la planète y goûte.  De l’Europe aux Amériques, en passant par l’Orient, il n’est pratiquement pas d’ententes juteuses qui soient passées sans « un petit geste ». L’Afrique ne fait que suivre une tendance mais pourrait et devrait s’en détacher car il y règne une forte opacité qui gangrène les milieux politiques. Rien de très surprenant car le flux de production et les recettes des hydrocarbures, pétrole en tête, est tellement important qu’il influence régulièrement un certain nombre de décisions politiques. Et plus le secteur énergétique est important dans un pays, plus sont grands les risques de corruption, en grande partie politique. »

1 – Économie africaine : mines et énergie en développement  

Énergie

En Algérie, le groupe américain General Electric a remporté un marché de 2,7 milliards de dollars pour la construction de 9 nouvelles centrales électriques censées augmenter la production d’électricité algérienne de plus de 70%.

Au Cameroun, le groupe américain AES Corporation a annoncé en novembre la cession de la totalité de sa participation (56%) dans la société camerounaise d’électricité, AES Sonel, au capital-investisseur Actis. Une transaction estimée à 220 millions de dollars.

En Côte d’Ivoire, le producteur d’électricité Ciprel a complété le financement de sa centrale thermique. D’un montant de 200 millions d’euros, cette opération lui permettra d’accroître sa capacité de production de 111 mégawatts.

Au Maroc, le coréen Daewoo Engineering & Construction réalisera une centrale électrique à charbon d’une capacité de 1 320 MW pour 1,8 milliard de dollars à Safi, au Maroc. C’est la commande de centrale électrique la plus importante à ce jour pour le pays.

En septembre, le Nigeria a complété la cession de la majeure partie de son parc électrique au secteur privé (soit 15 compagnies d’électricité publiques) pour un total de 2,5 milliards de dollars. En parallèle, le gouvernement nigérian a levé 1,6 milliard de dollars sous forme de prêts et de dette pour étendre son réseau électrique.

Le président américain Barack Obama a annoncé en juin l’initiative « Power Africa« . Ce plan entend mobiliser 7 milliards de dollars venant des institutions gouvernementales américaines et 9 milliards venant de sociétés privées sur cinq ans afin de doubler l’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne.

Le voyage du président français François Hollande en Afrique du Sud a été fructueux. Hormis le contrat de 4 milliards d’euros remporté par Alstom (voir plus bas), le groupe énergétique français GDF Suez a signé un accord avec Pretoria pour la construction d’une centrale thermique à hauteur de 1,5 milliard d’euros, ainsi que celle d’une centrale solaire.

Dans le domaine des énergies renouvelables, l’Éthiopie a inauguré en octobre Ashegoda, la plus grande ferme éolienne d’Afrique sub-saharienne. Cette nouvelle centrale dispose d’une puissance de 120 MW, soit 400 GWh distribués par an. Elle a coûté 210 millions d’euros, un financement réalisé grâce à l’Agence française de développement (AFD) et un pool de banques françaises.

Tandis que le Maroc a obtenu un prêt de 654 millions d’euros auprès de la banque de développement allemande KfW, pour la construction de deux centrales solaires dans le cadre de la seconde phase du projet de 500 MW de Ouarzazate.

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