MONDE/ ECONOMIE/ COMMERCE/ GOUVERNANCE : les grandes économies mondiales toujours en difficulté

15 mai 2020 | AUTEUR/MISE EN COHERENCE: | ECONOMIE, ECONOMIE MONDE, FINANCES ET AFFAIRES | Aucun commentaire   //   vue(s) 886 fois

« Protectionnisme : quels sont les pays qui se protègent le plus ?

Parmi les pays du G20, la Corée du Sud, l’Argentine, le Brésil et l’Inde figurent parmi les plus «protectionnistes» sur le plan tarifaire. Tous les grands pays mettent toutefois en œuvre un «protectionnisme ciblé» sur certains secteurs. Qui est protectionniste et qui ne l’est pas? Les récentes taxes de Donald Trump sur l’acier et l’aluminium ont remis au goût du jour les débats autour du protectionnisme. Dans un environnement économique globalisé – marqué par le libre-échange – le protectionnisme consiste à protéger l’économie d’un pays contre la concurrence étrangère grâce à deux leviers: des mesures tarifaires (des droits de douane: autrement dit, des taxes sur les importations) et des mesures non tarifaires moins «palpables» (des limites quantitatives comme les quotas ou alors des normes: sanitaires, techniques ou environnementales). »

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1 – ÉCONOMIE : Le commerce mondial va tomber en 2019 à son plus bas niveau en sept ans

En dévoilant la dernière prévision d’expansion de l’économie mondiale pour 2019, Gita Gopinath, l’économiste en chef du FMI, a pressé les décideurs politiques de réduire « urgemment » les tensions commerciales. « À 3% de croissance, il n’y a pas de place pour les erreurs politiques. » En dévoilant la dernière prévision d’expansion de l’économie mondiale pour 2019, Gita Gopinath, l’économiste en chef du FMI (Fonds monétaire international), a pressé les décideurs politiques de réduire « urgemment » les tensions commerciales.

 

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_ « Nous accueillons favorablement tout pas allant vers une baisse des tensions »

Le FMI a annoncé mardi qu’il tablait pour 2019 sur la croissance la plus faible depuis la crise financière, incriminant en premier lieu la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine qui entame durement le commerce international et va amputer le PIB mondial de 0,8%. Les estimations ont été élaborées avant l’annonce, vendredi, d’un accord de principe entre les deux premières puissances économiques mondiales. « Nous accueillons favorablement tout pas allant vers une baisse des tensions », a réagi Gita Gopinath lors d’une conférence de presse.

Si l’accord était effectivement signé, l’impact sur le PIB serait atténué de 0,1 à 0,2 point, a-t-elle ajouté, tout en soulignant que la baisse de la confiance, effet secondaire, était amenée à durer plus longtemps. La persistance des tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient, la difficile sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit) et un secteur manufacturier, en particulier automobile, en berne constituent les autres principaux risques ayant conduit le Fonds à abaisser, pour la cinquième fois en un an, sa prévision de croissance mondiale.

 

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_ « Ralentissement synchronisé »

« L’économie mondiale connaît un ralentissement synchronisé », a commenté Gita Gopinath, reprenant l’expression de la nouvelle directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. Et alors que la reprise avait été portée par le commerce international après la crise de 2008, le volume des biens et services échangés ne va augmenter que de 1,1% cette année soit 1,4 point de pourcentage de moins que ce que prévoyait encore le FMI à l’été. C’est la plus faible progression depuis 2012 et une chute par rapport aux 3,6% de 2018.

Washington et Pékin, au cœur d’une guerre des tarifs douaniers sans précédent depuis mars 2018, enregistreront tous deux des croissances moins fortes qu’estimé en juillet. L’expansion américaine devrait ainsi tomber à 2,4% (une révision de -0,2 point par rapport aux prévisions de juillet) et celle de la Chine à 6,1% (-0,1 point). « L’incertitude liée au commerce a eu des effets négatifs sur l’investissement » aux États-Unis, a commenté le FMI. « Mais l’emploi et la consommation restent robustes, également soutenus par des mesures de relance », note-t-il, ce qui permet à la première économie du monde de tirer, pour le moment, son épingle du jeu.

 

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_ En Italie, le PIB stagne, croissance de 0,5% en Allemagne

« En Chine, la dégradation de la croissance reflète non seulement la hausse des tarifs douaniers mais encore le ralentissement de la demande intérieure consécutive aux mesures prises pour maîtriser la dette », explique l’institution. Parallèlement, les pays de la zone euro font pâle figure avec une croissance attendue de 1,2% (-0,1 point) en 2019. En Italie, le PIB va même stagner; en Allemagne, il va croître de seulement 0,5% (-0,2 point) et de 1,2% en France (-0,1 point). « D’une manière générale, la faiblesse des exportations freine l’activité de la zone euro depuis le début de 2018 », a résumé le FMI, qui note aussi la persistance de l’impact du changement des normes polluantes dans le secteur automobile.

Par Europe1.fr avec AFP/ 15 octobre 2019/ Modifié le 15 octobre 2019/

https://www.europe1.fr/economie/le-commerce-mondial-va-tomber-en-2019-a-son-plus-bas-niveau-en-7-ans-3925680/

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2 – CHINE ÉTATS-UNIS COMMERCE ET ECHANGES : La Chine impose de nouveaux tarifs douaniers sur les produits américains

Pékin annonce de nouveaux droits de douane sur 75 milliards de dollars d’importations américaines. Des taxes entre 5 et 10% sur plus de 5 000 produits venus des Etats-Unis. La réponse de Washington n’a pas tardé, avec une nouvelle hausse des taxes sur les produits chinois. Ces nouveaux droits de douanes chinois seront appliqués en deux temps, à un total de 5 078 produits américains précise la commission du conseil des affaires d’Etat dans un communiqué repris par l’agence Xinhua. 5 à 10 % à partir du 1er septembre sur le soja, le bœuf, le porc, le pétrole brut et même des produits électroniques grand public. Et jusqu’à 25 % sur les véhicules et les pièces détachées en provenance des Etats-Unis à partir du 15 décembre.

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Annoncée depuis le début du mois, la riposte chinoise n’est pas une surprise, rappelle notre correspondant à PékinStéphane Lagarde. « L’unilatéralisme et le protectionnisme des Etats-Unis ont contraint la Chine a adopté des mesures tarifaires punitives » indique la commission chargée de faire face à ce qui est considéré ici comme des « attaques contre les intérêts de la Chine et contre le principe de libre échange. »

Et il n’aura pas fallu longtemps au président américain pour répliquer. Donald Trump a annoncé une augmentation de 5% de droits de douanes supplémentaires sur les produits chinois. Ainsi l’augmentation prévue pour le 1er septembre sur un certain nombre de produits passe de 10 à 15 %. Celle du premier octobre sur une série de produits de grande consommation passe de 25 à 30%. Cela concerne par exemple les jouets, les téléphones et ordinateurs portables.

 

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_ Recul des Bourses occidentales

Outre un relèvement des droits de douanes, Donald Trump qualifie désormais son homologue chinois « d’ennemi » et a ordonné aux sociétés américaines implantées en Chine de délocaliser leurs entreprises. Le président américain avait pourtant semblé vouloir temporiser il y a quelques jours, annonçant vouloir repousser une partie de la taxation en décembre afin de ne pas gâcher le Noël des consommateurs américains.

Mais face aux tweets rageurs du président américain, ce sont des tweets de satisfactions côté chinois. La presse d’Etat se contente pour le moment de compter les points : sur son compte officiel twitter, le Quotidien du Peuple note la dégringolade du Dow Jones vendredi. L’indice phare de Wall Street a plongé de plus de 2% à la clôture. Et la plupart des bourses européennes ont reculé.

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« La Chine ne veut pas de cette guerre commerciale mais elle n’en a pas peur » affirmaient en juin dernier les auteurs du livre blanc chinois sur les relations sino-américaines. Après des mois de chauds et froids soufflés par la Maison Blanche sur ce dossier, après que Pékin ait attisé les braises du nationalisme pour contrer ce que la propagande qualifie de « révolution de couleur » à Hong Kong, le gouvernement central refuse d’apparaître devant l’opinion chinoise comme cédant aux pressions américaines.

Par RFI/ Octobre 2019/

http://www.rfi.fr/economie/20190823-chine-impose-nouveaux-tarifs-douaniers-produits-americains/

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3 – Sanctions antirusses : un coût de 1,5 milliard d’euros par mois pour l’Europe, selon une étude

Le premier quotidien économique allemand vient de publier les conclusions de deux chercheurs qui évaluent l’impact commercial des sanctions occidentales contre la Russie. Selon eux, elles coûteraient cher à l’Europe, et en particulier à l’Allemagne. Dans sa politique de sanctions contre la Russie depuis la crise ukrainienne de 2014, l’Europe est-elle victime de «tirs amis», comme l’affirment Matthieu Crozet, de l’Université Lingnan de Hong Kong, et Julian Hinz, de l’Institut pour l’économie mondiale de Kiel ?

Ces deux chercheurs viennent en effet de réaliser un étude intitulée «Tirs amis: l’impact commercial des sanctions prises par la Russie et des contre-sanctions». Elle doit prochainement paraître dans Economic Policy, la revue savante de l’European Economic Association qui rassemble les publications d’Oxford, de Sciences Po et de l’Université de Munich.

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Le quotidien économique allemand Handelsblatt, qui se l’est procurée, en révèle les principales conclusions : les sanctions décrétées par 37 pays dont les Etats-Unis, le Japon et les 28 Etats membres de l’UE représentent un manque à gagner commercial de 4 milliards de dollars par mois supporté presque à parts égales par la Russie (52%) et les pays qui ont introduit les sanctions (48%). Mais l’Union européenne est la principale concernée avec 92% des pertes des pays ayant introduit les sanctions, soit un manque à gagner mensuel de près d’un milliard et demi d’euros.

Le quotidien allemand explique que pour parvenir à ces chiffres,  les deux chercheurs ont décomposé le commerce avec la Russie en différents pays et catégories de produits. Puis ils ont élaboré des scénarios de développement normal de ces différents marchés sans sanctions qu’ils ont comparés avec le développement réel. La différence obtenue constitue le montant de la perte commerciale imputable aux sanctions et aux contre-sanctions décidées en réponse par la Russie.

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. 38% des pertes au détriment des entreprises allemandes

Mais parmi les Etats membres, il en est un qui a particulièrement souffert, l’Allemagne, selon l’étude des deux chercheurs qui lui attribuent 38% des pertes des pays associés aux sanctions contre la Russie. Le Handelsblatt rappelle dans son article daté du 11 octobre que des chefs d’entreprise et des hommes politiques allemands se plaignent régulièrement de ces sanctions, le Premier ministre du Land de Saxe, Michael Kretschmer, ayant fait sensation en juin en demandant leur levée.

Fait remarquable, Hinz et Crozet affirment qu’une part importante des dommages causés au commerce avec la Russie ne sont pas liés à des interdictions d’exportation ou d’importation de certains produits, mais indirectement. Les sanctions financières imposées par les Etats-Unis à l’égard d’une liste d’institutions financières et d’entreprises énergétiques russes de plus en plus longue ont joué un rôle crucial dans l’effet de ralentissement des échanges.

14 oct. 2019/

https://francais.rt.com/economie/66852-sanctions-anti-russes-cout-pour/

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4 – COMMERCE : Les Etats-Unis imposent 7,5 milliards de droits de douane à l’Union européenne

Entrés en vigueur à 6h01 (heure Suisse), ces droits de douane supplémentaires concernent notamment les avions Airbus, les vins français ou les whiskies écossais. Les Etats-Unis ont imposé vendredi pour 7,5 milliards de dollars de droits de douane supplémentaires sur tout un éventail de marchandises en provenance des pays de l’UE. Ces tarifs douaniers sont entrés en vigueur à 0h01, heure de Washington (6h01 en Suisse). Ces nouvelles taxes surviennent quatre jours après le feu vert définitif de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Washington d’imposer des sanctions contre l’UE, en représailles aux subventions accordées à l’avionneur européen Airbus.

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Mercredi, l’impétueux dirigeant s’en est encore une fois pris aux Européens, qui se comportent selon lui de façon injuste en érigeant des «barrières énormes» contre les importations américaines dans l’UE. Il n’a toutefois pas fermé la porte à un accord entre les deux parties qui permettrait de mettre un terme au conflit. Dans la ligne de mire des Américains: les avions du constructeur Airbus, fabriqués essentiellement dans les usines du Royaume-Uni, de la France, d’Espagne et d’Allemagne, qui coûteront dorénavant 10% de plus quand ils seront importés aux Etats-Unis. Mais les vins européens sont également dans le collimateur de Donald Trump, avec une taxe de 25% sur ces boissons.

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La crainte de taxes sur les voitures européennes

De Washington, où il participe aux réunions annuelles du FMI, le ministre français des finances, Bruno Le Maire, a lancé un avertissement au gouvernement américain juste avant l’entrée en vigueur de ces tarifs. «Ces décisions auraient des conséquences négatives aussi bien du point de vue économique que politique», a-t-il prévenu. «L’UE est prête à riposter.» Une rencontre entre Bruno Le Maire et Robert Lighthizer, le représentant américain au commerce (USTR) et négociateur en chef pour les Etats-Unis, est prévue vendredi à Washington. Depuis longtemps, les Européens plaident pour une négociation plutôt qu’une guerre commerciale. D’autant plus qu’ils seront très probablement eux-mêmes autorisés par l’OMC l’an prochain à imposer des sanctions douanières contre les Etats-Unis pour les punir d’avoir subventionné Boeing.

 

Ils craignent avant tout que Trump continue sur sa lancée et impose mi-novembre des droits de douanes plus élevés sur les voitures européennes. Ce qui affecterait particulièrement le secteur automobile allemand, déjà à la peine, même si Volkswagen ou BMW fabriquent également leurs véhicules aux Etats-Unis. Donald Trump se plaint de difficultés américaines pour vendre les produits américains, notamment leurs voitures, en Europe, alors que les Européens peuvent facilement vendre les leurs sur le territoire américain.

Adoptant une politique résolument protectionniste, le dirigeant américain a déjà imposé des droits de douanes plus élevés sur l’acier et l’aluminium en provenance de l’UE et d’autres pays alliés, tout en laissant planer la menace de faire de même avec les voitures. En juillet 2018, Donald Trump et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avaient convenu une sorte de trêve à Washington, promettant de mener des négociations qui n’ont jusqu’ici abouti à rien.

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Conflit aérien 

Le conflit des deux avionneurs Airbus et Boeing n’est que l’un des nombreux problèmes qui ont alimenté les tensions transatlantiques et qui ont rapidement dégénéré avec l’entrée en fonctions de Donald Trump en 2017. La bataille juridique entre les deux entreprises devant l’OMC remonte à 2004, quand Washington a accusé le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Espagne d’accorder des subventions illégales pour soutenir la production d’avions Airbus.

Un an plus tard, ce fut au tour de l’UE d’accuser Boeing d’avoir obtenu 19,1 milliards de dollars de subventions illégales entre 1989 et 2006 de la part du gouvernement américain. S’en est suivie une bataille juridique interminable, chaque partie faisant une série d’appels et contre-appels.

ATS/ Publié vendredi 18 octobre 2019/ Modifié vendredi 18 octobre 2019/

https://www.letemps.ch/economie/etatsunis-imposent-75-milliards-droits-douane-lunion-europeenne/

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5 – Protectionnisme : quels sont les pays qui se protègent le plus ?

INFOGRAPHIE – Parmi les pays du G20, la Corée du Sud, l’Argentine, le Brésil et l’Inde figurent parmi les plus «protectionnistes» sur le plan tarifaire. Tous les grands pays mettent toutefois en œuvre un «protectionnisme ciblé» sur certains secteurs.

Qui est protectionniste et qui ne l’est pas? Les récentes taxes de Donald Trump sur l’acier et l’aluminium ont remis au goût du jour les débats autour du protectionnisme. Dans un environnement économique globalisé – marqué par le libre-échange – le protectionnisme consiste à protéger l’économie d’un pays contre la concurrence étrangère grâce à deux leviers: des mesures tarifaires (des droits de douane: autrement dit, des taxes sur les importations) et des mesures non tarifaires moins «palpables» (des limites quantitatives comme les quotas ou alors des normes: sanitaires, techniques ou environnementales).

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Les pays en développement sont plus protectionnistes

Les données de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) permettent de mesurer le niveau de protectionnisme des pays à travers les droits de douane qu’ils appliquent aux importations des autres pays. Comme le montre l’infographie ci-dessous, parmi les pays du G20, la Corée du Sud, l’Argentine, le Brésil et l’Inde figurent parmi les plus protectionnistes sur le plan tarifaire. À l’inverse, l’Australie, les États-Unis, le Japon et le Canada sont les moins protectionnistes.

«Si on parle du protectionnisme tarifaire, les tarifs moyens les plus élevés sont appliqués par les pays en développement, quel que soit le secteur», explique Houssein Guimbard, économiste au CEPII. Avant de poursuivre: «Définir le protectionnisme n’est pas aisé tant ce dernier peut revêtir différentes formes. Mais, sur le plan tarifaire, un pays protectionniste est un pays qui applique des droits de douane plus élevés que les autres».

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Indéniablement, la Corée du Sud est par exemple plus protectionniste que l’Australie. Ainsi, en 2016, la Corée du Sud a appliqué un taux moyen de droits de douane de 13,9% aux importations de ses partenaires de l’OMC. Dans le même temps, le taux appliqué par l’Australie n’était que de 2,5%. Autrement dit, pour un produit importé d’une valeur de 100 euros, la Corée du Sud prélève 13,90 euros de taxes quand l’Australie ne prélève que 2,50 euros.

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Un protectionnisme «ciblé» pour tous les pays

Autre enseignement: tous les pays, quel que soit leur niveau «général» de protectionnisme, mettent en œuvre un protectionnisme «ciblé» sur certains secteurs. Houssein Guimbard évoque des «pics tarifaires très élevés sur certains produits afin de protéger les producteurs de la concurrence étrangère». Selon l’économiste, «l’agriculture est aussi plus protégée que l’industrie au niveau mondial pour des raisons de sécurité alimentaire et d’indépendance».

Le Canada illustre parfaitement cette situation. Le pays est globalement peu protectionniste (taux moyen de 4,10%) mais il applique des droits de douane extrèmement élevés (248,9%) sur les produits laitiers importés. De quoi décourager les autres pays d’exporter des produits laitiers vers le Canada, ce qui favorise les producteurs locaux. Pour tous les pays du G20, les secteurs agricoles (produits laitiers, produits d’originale animale, sucre, céréales…) figurent parmi les plus protégés, comme le montre l’infographie.

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Entre 2001 et 2013, les droits de douane moyens au niveau mondial sont passés de 7% à moins de 4%// Houssein Guimbard (économiste au CEPII)

Concernant l’Union européenne*, bien souvent accusée de naïveté, Houssein Guimbard estime qu’elle a également «une politique tarifaire ciblée». L’économiste évoque notamment une nomenclature très fine, à huit ou dix chiffres, qui permet de caractériser très précisément les produits à protéger de la concurrence (par exemple, les quartiers découpés en cinq morceaux maximum de viande bovine, congelée et désossée, de haute qualité). «L’Europe a aussi une politique tarifaire saisonnière qui permet de réguler le marché.

Certains produits sont très protégés, notamment dans l’agriculture, via des systèmes de prix d’entrée ou des quotas tarifaires», poursuit-il. Enfin, contrairement à certaines idées reçues, il y a une baisse tendancielle du protectionnisme tarifaire au niveau mondial depuis une vingtaine d’années. «Entre 2001 et 2013, les droits de douane moyens sont passés de 7% à moins de 4%», conclut Houssein Guimbard.

*Les droits de douane des pays européens sont tous les mêmes

Par Guillaume Poingt et Service Infographie/ Publié le 13 mars 2018/ Mis à jour le 14 mars 2018/

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/03/13/20002-20180313ARTFIG00130-protectionnisme-quels-sont-les-pays-qui-se-protegent-le-plus.php/

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6 – Économie : Le FMI rabaisse sa prévision de croissance en zone euro, plombée par l’Allemagne

Le FMI a revu à la baisse mardi ses prévisions de croissance pour la zone euro en 2019 et 2020, en raison de la situation de l’Allemagne, très affectée par les tensions commerciales et les déboires de son industrie automobile. Le Fonds Monétaire International table désormais sur une croissance de 1,2 % en 2019 puis 1,4 % en 2020 dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique. En juillet dernier, lors de ses dernières prévisions, il prévoyait encore une croissance de 1,3 % en 2019 et de 1,6 % en 2020.

Pour l’Allemagne, la correction est encore plus forte : le FMI prévoit désormais 0,5 % de croissance en 2019 et 1,2 % en 2020. En juillet dernier, il tablait sur une hausse du PIB de 0,7 % en 2019 et 1,7 % en 2020. La zone euro est, avec les pays émergents, l’une des causes du ralentissement économique mondial, et cette situation pourrait encore se détériorer l’an prochain, selon le FMI. D’autant plus que le divorce du Royaume-Uni avec l’UE, toujours au centre de discussions laborieuses, pèse sur ces perspectives.

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. L’automobile en Allemagne, talon d’Achille

« Les barrières commerciales et les tensions géopolitiques accrues, y compris les risques liés au Brexit, pourraient perturber davantage les chaînes d’approvisionnement et entraver la confiance, l’investissement et la croissance », a estimé Gita Gopinath, l’économiste en chef du FMI, citée dans le rapport. « Dans la zone euro, le ralentissement de la croissance de la demande extérieure et la réduction des stocks des entreprises (reflet de la faiblesse de la production industrielle) ont limité la croissance depuis mi-2018 », constate le FMI.

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En Allemagne, le secteur automobile, pilier de l’industrie avec des géants comme BMW, Daimler ou Volkswagen, fait de plus en plus figure de talon d’Achille. Particulièrement vulnérable aux conflits commerciaux, il apparaît également mal préparé pour la révolution électrique, qui nécessite pourtant des investissements massifs. Pour le Royaume-Uni, dont le départ de l’UE est actuellement prévu le 31 octobre, le FMI a très légèrement abaissé sa prévision de croissance pour 2019 à 1,2 % (contre 1,3 % lors des prévisions de juillet) mais maintenu sa prévision à 1,4 % pour 2020.

Selon le FMI, les dépenses publiques supplémentaires envisagées par le gouvernement de Boris Johnson « devraient atténuer le coût du Brexit pour l’économie » britannique. L’incertitude reste néanmoins grande au moment où les négociations entre Bruxelles et Londres pour parvenir à un accord sur une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l’UE sont dans leur dernière ligne droite. En zone euro, le FMI a recommandé une fois de plus à l’Allemagne d’investir davantage, étant « donné ses marges de manœuvre budgétaires ». En revanche, « dans les pays fortement endettés, notamment la France, l’Italie et l’Espagne, il faudrait progressivement reconstituer des réserves tout en protégeant l’investissement », estime-t-il.

Ouest-France avec AFP/ Publié le 15/10/2019 /

https://www.ouest-france.fr/economie/le-fmi-rabaisse-sa-prevision-de-croissance-en-zone-euro-plombee-par-l-allemagne-6566014/

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7 – ÉCONOMIECHINE : La croissance de la Chine au plus bas depuis presque trente ans

Entre la guerre économique avec les Etats-Unis et le ralentissement de la demande intérieure, tous les secteurs souffrent. C’est un taux de croissance que la Chine n’avait pas connu depuis… 1992. L’économie chinoise a crû de 6 % au troisième trimestre, son plus bas niveau depuis vingt-sept ans, a annoncé, vendredi 18 octobre, le Bureau national des statistiques. En 2018, le pays avait connu un taux de croissance de 6,6 %, mais les autorités avaient anticipé le ralentissement, fixant un objectif « entre 6 et 6,5 % » pour l’année 2019.

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Cet objectif devrait être atteint de toute façon, la fiabilité des chiffres officiels chinois étant toujours sujette à caution. Une chose reste certaine, la trajectoire baissière est claire : les deux premiers trimestres avaient enregistré des taux de croissance de 6,4 % puis 6,2 %. Et le ralentissement devrait se poursuivre. Le 15 octobre, le Fonds monétaire international a abaissé sa prévision pour la croissance chinoise à 5,8 % pour l’année 2020.

Après trente ans de croissance exceptionnelle, qui ont vu le PIB chinois multiplié par presque quarante, cet atterrissage n’est pas réellement une surprise pour les observateurs. Outre la guerre commerciale avec les Etats-Unis, qui dure depuis un an et demi, le ralentissement du marché chinois intérieur est aussi en cause. Depuis deux ans, Pékin lutte en effet contre le surendettement des entreprises et des gouvernements locaux, ce qui a provoqué une chute des investissements.

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. L’essentiel des troubles pour l’économie chinoise est interne

Selon le Bureau national des statistiques, « des conditions compliquées à la fois en Chine et à l’étranger, le ralentissement de la croissance économique mondiale, et des incertitudes et des instabilités externes, exercent une pression baissière de plus en plus forte », a commenté vendredi matin son porte-parole, Mao Shengyong. Ce sont les chiffres du commerce extérieur chinois pour le mois de septembre, publiés lundi 14 octobre, qui inquiètent le plus. Sans surprise, vu la guerre commerciale avec les Etats-Unis, les exportations ont baissé de 3,2 % par rapport à 2018, mais la chute des importations (– 8,5 %) était encore plus forte qu’attendu. Un panel d’économistes interrogés par Bloomberg prévoyait une baisse de 6 %.

En clair, l’essentiel des troubles pour l’économie chinoise est interne. « L’impact de la guerre économique n’est pas si important, estime Hao Hong, directeur de la stratégie de BoCom, la maison de courtage de la Banque des communications. La part des Etats-Unis dans les exportations chinoises n’est pas si importante. Ce sont les importations qui ont le plus chuté. Cela veut dire que la demande intérieure ralentit très vite. C’est ce qui est le plus inquiétant : cela est dû à la faible augmentation des salaires cette année, parce que les perspectives pour l’année prochaine ne sont pas très bonnes. »

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. Automobile et agriculture

Tous les secteurs de l’économie souffrent. Au premier chef, l’automobile : entre septembre 2017 et 2019, les immatriculations de voitures neuves ont chuté de 17 %. Quant à l’agriculture, elle fait face à la crise de la peste porcine africaine, qui a dévasté une bonne partie de la production chinoise de porc. Les prix du cochon ont explosé de 69 % en septembre par rapport à l’année dernière, une envolée qui a tiré l’inflation à 3 % en septembre, pesant un peu plus sur le pouvoir d’achat des Chinois.

Afin de répondre au ralentissement généralisé, les autorités chinoises ont pris plusieurs mesures de soutien de l’économie depuis le début de l’année. Elles ont débloqué des investissements dans les infrastructures et baissé des taxes sur les salaires. Mercredi 16 octobre, la Banque populaire de Chine (la banque centrale) a également annoncé une injection de 200 milliards de yuans (25 milliards d’euros) dans le système financier pour assurer les liquidités sur les marchés financiers, par l’intermédiaire de prêts aux banques.

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Mardi, face à certains gouverneurs de provinces chinoises, le premier ministre, Li Keqiang, faisait un constat sans concession : « La pression baissière est de plus en plus forte et beaucoup d’entités économiques souffrent de la très faible demande domestique », a-t-il déclaré, avant d’enjoindre les dirigeants locaux à « mettre la croissance en tête de leur agenda ».

S’il ne réglera pas tout, la fin des différends commerciaux avec les Etats-Unis aiderait tout de même grandement la Chine. Le 11 octobre, les deux pays ont présenté les contours d’un accord commercial pour mettre fin à l’escalade des droits de douane qui concernent désormais 350 milliards de dollars (314 milliards d’euros) de produits chinois et américains. Le texte pourrait être signé entre le président chinois, Xi Jinping, et son homologue américain, Donald Trump, lors d’un sommet de l’Association Asie-Pacifique, au Chili, mi-novembre.

Simon Leplâtre (Shanghaï, correspondance)/ Par Simon Leplâtre  Publié le 18 octobre 2019/ Mis à jour le 18 octobre 2019/

https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/18/la-croissance-chinoise-au-plus-bas-depuis-presque-trente-ans_6016018_3234.html/

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8 – Coopération/ Economie : La nouvelle place de la Russie

Les Assemblées annuelles d’Afreximbank, la première banque de financement du commerce d’Afrique, se sont déroulées à Moscou. Les relations Russie-Afrique prennent de l’importance alors que le continent recherche de nouveaux partenaires commerciaux. La coopération entre la Fédération de Russie et l’Afrique remonte à plusieurs décennies : l’Union soviétique apportait alors un appui tactique et logistique aux pays africains au moment de leur lutte pour l’indé­pendance. Récemment, la coopération économique entre la Russie et l’Afrique a pris un nouvel essor. En l’espace de dix ans, le volume d’échanges entre les deux partenaires a progressé de plus de 120 %, atteignant 10 milliards de dollars en 2018. Les investissements russes ont également bondi.

Les perspectives d’expansion sont bonnes, compte tenu des possibilités de complémentarité des deux économies. La technologie et l’expertise russes dans le domaine de l’énergie et des infrastruc­tures sont extrêmement importantes et pertinentes en Afrique où le déficit d’in­frastructures, notamment l’insuffisance chronique d’électricité, entrave la hausse de la productivité et l’augmentation de la production. En outre, l’expertise russe dans la gestion intégrée des ressources naturelles pourrait aider le continent à développer des industries utilisant ses abondantes ressources naturelles et à créer le socle d’une coopération économique bénéfique aux deux parties.

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Dans son discours d’ouverture lors des Assemblées annuelles, le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a insisté sur le fait que la mondialisation avait déplacé les moteurs de croissance vers les pays en développement, faisant de l’Afrique un partenaire attrayant pour la Russie. Il a ajouté que l’Afrique pourrait exploiter l’expertise industrielle et commerciale russe pour accroître ses capacités de production et saisir les opportunités.

Dans la même veine, Benedict Oramah, président d’Afreximbank, a exhorté les partenaires de toutes les régions du monde qui partageaient la vision d’une Afrique en progrès à « unir leurs forces pour mettre en oeuvre un nouvel agenda pour l’Afrique ». Les Assemblées annuelles ont eu pour thème cette année : « Exploiter les partenariats émergents dans un contexte de montée du protec­tionnisme ».

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. De nécessaires investissements

L’Afrique affiche une forte croissance économique depuis vingt ans avec des taux de croissance moyens de 4,5 %, supérieurs à la moyenne mondiale, à 3,8 %. La région comprend quelques-unes des économies à plus forte croissance du monde et offre de bons retours sur investissement, attirant les investisseurs des régions développées et en développement. La croissance soutenue de la région reflète également la diversification de ses sources de croissance et de ses partenaires commerciaux dans un paysage mondial où les pays du sud gagnent du terrain. La Chine et l’Inde sont devenues les premiers partenaires commerciaux de l’Afrique.

Pour autant, dans un monde où le commerce mondial est largement dominé par les biens manufacturés au contenu technologique important, le maintien de taux de croissance élevés en Afrique et le renforcement de l’intégration à l’économie mondiale exigeront davantage d’inves­tissements dans l’énergie, la technologie et l’innovation. Cela devra s’ajouter aux investissements dans les infrastructures physiques et économiques, dans le but de développer la création de valeur ajoutée, d’accroître la production dans la fabri­cation et de stimuler la productivité.

Les investissements russes dans des secteurs stratégiques, tels que la pétro­chimie, l’aviation et les chemins de fer, permettront non seulement de développer l’économie en Afrique mais aussi d’accé­lérer la mise en oeuvre de la ZLEC (Zone de libre-échange continentale africaine). Bien que la ZLEC ait le potentiel de créer l’un des plus vastes marchés de biens et services du monde, de nouveaux partena­riats commerciaux pour attirer davantage d’investissements étrangers sont essentiels à son succès, afin de soutenir la modernisa­tion des infrastructures et l’augmentation de la production manufacturière.

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. Combler le déficit d’infrastructures

Même si la numérisation révolutionne aujourd’hui les systèmes de paiement et de livraison, la géographie détermine toujours les flux de biens et services. En Afrique, où un tiers des pays n’a pas accès à la mer, remédier aux insuffisances infras­tructurelles facilitera considérablement le commerce transfrontalier et accélérera le processus de transformation économique nécessaire pour renforcer l’intégration des pays africains dans l’économie mondiale.

Par Hippolyte Fofak, économiste en chef d’Afreximbank/ HIPPOLYTE FOFAK/ 31 OCTOBRE 2019/

https://magazinedelafrique.com/cooperation/economie-la-nouvelle-place-de-la-russie/

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