ECONOMIE/ SANTE/ CORONAVIRUS : crises économique et sanitaire et diverses fragilités

5 mai 2020 | AUTEUR/MISE EN COHERENCE: | A LA UNE | Aucun commentaire   //   vue(s) 839 fois

 

« Coronavirus/ l’Afrique subsaharienne menacée de récession en 2020 : La pandémie de coronavirus pourrait plonger l’Afrique subsaharienne dans la récession en 2020. Une première en un quart de siècle,  avertit la Banque mondiale, qui a aussi mis en garde contre un risque de “crise alimentaire”. “Le monde n’a pas connu ça depuis la Seconde guerre mondiale. On va connaître la pire récession mondiale, qui va aussi toucher l’Afrique”, a résumé Albert Zeufack, l’économiste en chef de l’institution pour l’Afrique lors d’un point presse à Washington ce jeudi 9 avril. Les prévisions économiques pour 2020 sont désastreuses en Afrique, même si le continent est jusqu’à présent relativement épargné par le Covid-19, dit la Banque dans son rapport. »

 

Coronavirus : deuxième jour consécutif de hausse de la mortalité ...

 

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Coronavirus: Eugène Aka Aouélé à l'Institut Pasteur pour ...

 

1 – Coronavirus : le bilan mondial s’approche des 100 000 morts

 

  • Plus de 96 000 morts, c’est le bilan officiel du coronavirus dans le monde. Un comptage en-dessous de la réalité, puisque de nombreux morts hors des hôpitaux ne sont ni testés, ni comptabilisés. Plus de 1,6 million d’infections ont été officiellement diagnostiquées dans 193 pays et territoires. Parmi ces cas, au moins 331 000 sont aujourd’hui considérés comme guéris.
  • Selon le bilan communiqué en France mercredi soir, l’épidémie a causé la mort de plus de 10 800 personnes, dont 3 200 personnes dans les maisons de retraite et autres établissements médico-sociaux.
  • Depuis le 17 mars, les déplacements sont très limités en France. Il faut une attestation, également disponible en version numérique et en anglais, pour sortir de chez soi. Le confinement sera prolongé au-delà du 15 avril, a annoncé l’Elysée mercredi soir. Emmanuel Macron doit d’exprimer lundi 13 avril peu après 20 heures.

 

Coronavirus: Apple et Google vont développer une technologie de ...

 

. Apple et Google s’allient pour permettre un traçage des malades du Covid-19

Technologies. L’alliance se veut à la hauteur du moment : dans un communiqué commun, Apple et Google annoncent ce vendredi un partenariat pour permettre le suivi numérique des individus ayant été à proximité des personnes infectées afin de limiter la propagation de la maladie. Les deux géants vont recourir à l’«utilisation de la technologie Bluetooth dans le but d’aider les gouvernements et les agences de santé à réduire la propagation du virus, en intégrant la confidentialité et la sécurité des utilisateurs au cœur de la conception», assurent-ils.

 

Concrètement, Apple et Google vont mettre à dispositions des interfaces que les gouvernements pourront intégrer dans leurs futures applications du type «StopCovid» (le petit nom de celle actuellement envisagée en France). Si un malade du Covid-19 signale qu’il l’est dans son téléphone iOS ou Android, ceux qui le croiseront en ayant activé le bluetooth et (théoriquement) donné leur accord en seront informés.

 

Coronavirus : des conseils de l'OMS pour en finir avec les idées ...

 

. Plus de 100 000 morts causées par le nouveau coronavirus dans le monde

Bilan. Le nombre de personnes mortes contaminées par le nouveau coronavirus a franchi la barre des 100 000 ce vendredi, près de quatre mois après l’apparition du virus, selon un décompte de l’AFP. Avec plus de 70 000 décès, l’Europe paye le plus lourd tribut. L’Italie est le pays au monde ayant enregistré le plus de morts (18 849), devant les Etats-Unis (17 925), l’Espagne (15 843) et la France (13 197). Depuis le début de la pandémie, plus de 1,650 million de cas ont été déclarés dans le monde, ce qui ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations.

 

Coronavirus : l'Italie ferme toutes les écoles et universités ...

 

. Confinement. En Italie, le confinement durera au moins jusqu’au 3 mai, annonce le Premier ministre Giuseppe Conte. Le pays a adopté cette mesure pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus le 9 mars.

 

. Coronavirus : plus de 13 000 morts en France depuis le début de l’épidémie

Bilan. Le directeur général de la Santé Jérôme Salomon a indiqué ce vendredi que 987 personnes sont mortes du coronavirus en France ces dernières 24 heures, soit un total de 13 197 décès depuis le début de l’épidémie dans le pays. Lors de cette dernière journée, 554 décès sont à déplorer en milieu hospitalier et 433 en établissements médico-sociaux.

 

«Pâle rayon de soleil» selon Jérôme Salomon cependant : le plateau «qui semble s’amorcer» au niveau des patients en réanimation, qui sont 7004 actuellement, soit 62 de moins qu’hier. 31 267 personnes sont toutefois encore hospitalisées, avec une hausse de 500 personnes entre aujourd’hui et hier. Au total, 90 876 cas de personnes infectées par le coronavirus ont été recensés en France depuis le début de l’épidémie. Plus de 1 200 personnes sont sorties guéries des hôpitaux.

 

WHO declares nCoV public health emergency amid virus spread | CIDRAP

 

. Pour l’OMS, une fin de confinement prématurée pourrait entraîner une «résurgence mortelle» du coronavirus

Recommandations. «Comme tout le monde, l’OMS aimerait voir les restrictions levées. Dans le même temps, lever les restrictions trop rapidement pourrait entraîner une résurgence mortelle» de la pandémie, a déclaré ce vendredi le patron de l’organisation mondiale de la Santé Tedros Adhanom Ghebreyesus. «Le reflux [de la pandémie] pourrait être aussi mortel que sa propagation s’il n’est pas géré convenablement», a-t-il ajouté. En clair : continuez de rester chez vous.

 

Coronavirus : La Côte d'Ivoire confirme un premier cas

 

 La DGCCRF rappelle un gel hydroalcoolique inefficace

C’est ballot. Si vous utilisez le produit «Solution Hydroalcoolic» de la marque Vecteur Energy afin de vous protéger du coronavirus, eh bien il vaut mieux arrêter, avertit la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) qui publie ce vendredi après-midi un avis de rappel. Selon elle, la teneur du produit en éthanol est «insuffisante pour assurer une véritable action anti-virale et anti-bactérienne», ce qui est tout de même bien ballot pour un gel hydroalcoolique.

 

. Royaume-Uni : 980 morts du coronavirus ces dernières 24 heures, nouveau record

Bilan. C’est un nouveau record pour le pays qui porte le bilan total à 8 958 morts : le Royaume-Uni a enregistré 980 décès supplémentaires de patients malades du Covid-19, a annoncé ce vendredi le ministre de la Santé, Matt Hancock.

 

. Irlande. L’Irlande prolonge aussi son confinement : le Premier ministre Leo Varadkar a annoncé vendredi qu’il durerait au moins jusqu’au 5 mai. Le coronavirus a fait 263 morts et contaminé officiellement plus de 6 000 personnes dans le pays.

 

Source : www.liberation.fr/ Par LIBERATION/ 6 avril 2020/ Mmis à jour le 10 avril 2020

 

https://www.liberation.fr/planete/2020/04/06/direct-suivez-les-dernieres-informations-sur-la-pandemie-de-coronavirus-en-france-et-dans-le-monde_1784306/

 

Coronavirus : le Canada en gestion de crise

 

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Back off new Legon hospital – Minority to Health Ministry | Starr Fm

 

2 – Coronavirus : l’Afrique subsaharienne menacée de récession en 2020

 

La pandémie de coronavirus pourrait plonger l’Afrique subsaharienne dans la récession en 2020. Une première en un quart de siècle,  avertit la Banque mondiale, qui a aussi mis en garde contre un risque de “crise alimentaire”. “Le monde n’a pas connu ça depuis la Seconde guerre mondiale. On va connaître la pire récession mondiale, qui va aussi toucher l’Afrique”, a résumé Albert Zeufack, l’économiste en chef de l’institution pour l’Afrique lors d’un point presse à Washington ce jeudi 9 avril.

 

Some African countries could hit coronavirus peak in weeks: WHO ...

 

Les prévisions économiques pour 2020 sont désastreuses en Afrique, même si le continent est jusqu’à présent relativement épargné par le Covid-19, dit la Banque dans son rapport.

La croissance dans la zone subsaharienne “devrait chuter brutalement de +2,4% en 2019 à une fourchette comprise entre -2,1 et -5,1% en 2020, la première récession dans la région depuis plus de vingt-cinq ans”, prévient la Banque mondiale.

 

Face à l'épidémie de coronavirus, les pays africains adoptent des ...

 

_ Afrique du Sud Angola Nigeria  : les “plus touchés”

Les trois principales économies de la zone – l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigeria – seront “les plus touchées par cette crise”, avec des contractions prévisibles de leur produit intérieur brut (PIB) de 6 à 7%, souligne l’institution basée à Washington. L’Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, va souffrir parce qu’elle était déjà en récession depuis le début de l’année, a détaillé M. Zeufack.

 

L’Angola producteur de pétrole, en crise depuis la chute des cours en 2014, “rencontrait déjà des difficultés pour maintenir les investissements à un haut niveau”, a noté l’économiste. Quant au Nigeria, premier producteur d’or noir d’Afrique subsaharienne, “la reprise y était encore très très timide”, a-t-il ajouté. Si la situation est “si grave”, c’est que l’Afrique est confrontée à une crise sanitaire “combinée à une crise économique et potentiellement à une crise alimentaire”, a insisté M. Zeufack.

 

 South Africa's Shoprite misses half-year forecast on currency ...

 

_ Une forte chute de la production agricole

La production agricole du continent pourrait ainsi se contracter entre 2,6% et 7% en 2020, selon les prévisions de la Banque mondiale. L’institution basée à Washington a recommandé aux gouvernements africains “de sauver des vies (…) en se concentrant sur les systèmes de santé” tout en adoptant des mesures “rapides pour minimiser les perturbations de la chaîne d’approvisionnement en nourriture”.

Elle a assuré “mobiliser toutes les ressources possibles pour aider” la région et lancé de nouveau un appel aux créanciers pour geler le remboursement des dettes afin que ces pays puissent dégager de l’argent pour combattre la pandémie.

 

Central Bank of West African States news and analysis articles ...

 

_ La question de la dette

De nombreux pays africains ont déjà fait état de problèmes budgétaires ou demandé de l’aide internationale. La France a annoncé consacrer 1,2 milliard d’euros à la lutte contre le coronavirus en Afrique. Le président nigérien Mahamadou Issoufou a réclamé un “plan Marshall” pour l’Afrique. Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a demandé en mars au G20 d’alléger la dette des économies les plus vulnérables et de préparer un plan d’aide financière d’urgence d’une valeur de 150 milliards de dollars.

 

Source : afrique.tv5monde.com/ 10 AVRIL 2020/ Mise à jour le10 avril 2020/ TV5MONDE, AFP/

 

https://afrique.tv5monde.com/information/coronavirus-lafrique-subsaharienne-menacee-de-recession-en-2020/

 

26 Of The Richest People in South Africa

 

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Le Port Center du Havre, opération séduction

 

3 – France/ Économie/ Coronavirus : la France entre en récession

 

Le PIB du pays a enregistré une chute vertigineuse de 6 % au premier trimestre 2020, selon la Banque de France, soit la pire performance depuis 1945. La chute de l’économie française était attendue, mais n’en reste pas moins vertigineuse. Selon une estimation publiée mercredi 8 avril par la Banque de France, le produit intérieur brut (PIB) français s’est effondré d’environ 6 % au premier trimestre 2020, plombé par l’épidémie de nouveau coronavirus qui a stoppé une grande partie de l’économie.

 

 Cette estimation est tout simplement historique, puisqu’elle correspond à la pire performance trimestrielle de l’économie française depuis 1945. Le PIB s’étant déjà replié de 0,1 % au quatrième trimestre, selon les dernières données de l’institut national des statistiques Insee, la France entre ainsi en récession.

 

L'inflation attendue à 2,1% en 2018, 1,7% en 2019 et 1,8% en 2020 ...

 

L’activité a notamment été inférieure d’environ un tiers (- 32 %) à la normale sur les quinze derniers jours de mars, selon l’évaluation de la Banque de France, issue d’une enquête réalisée auprès de 8 500 entreprises. « Il faut remonter au 2e trimestre 1968, marqué par les événements du mois de mai, pour retrouver une baisse trimestrielle de l’activité du même ordre de grandeur », mais quand même inférieure, détaille-t-elle dans sa note de conjoncture. Le PIB avait alors chuté de 5,3 %.

 

Dans la lignée des estimations de l’Insee, la banque centrale française estime que chaque quinzaine de confinement entraîne un recul de 1,5 % du PIB sur un an. Mais elle prévient que ce chiffre « ne doit pas être extrapolé abusivement », l’intensité des effets du confinement pouvant évoluer à mesure qu’il s’allonge. Commencé le 17 mars, il doit durer au moins jusqu’au 15 avril.

 

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_ La plupart des secteurs économiques touchés par la crise

L’analyse de la Banque de France confirme que la plupart des secteurs économiques ont connu de fortes et brutales pertes d’activité, les plus touchés étant ceux de la construction, du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration. Pour matérialiser ce recul, elle a notamment pris en compte les jours durant lesquels les entreprises ont dû cesser leur activité durant la dernière quinzaine de mars.

Dans les services marchands, les entreprises ont ainsi connu en moyenne 6 jours de fermeture exceptionnelle, mais cela monte à 14 jours pour la restauration et à 13 pour les entreprises d’hébergement. Soit une inactivité quasi totale.

 

Le centre de contrôle des opérations (CCO): le "phare" d'Air ...

 

À l’inverse, les services aux entreprises s’en sortent mieux, avec seulement un à trois jours de fermeture. L’industrie est aussi touchée, avec en moyenne 5 jours de fermeture exceptionnelle sur la période. Et les sites de production ont tourné en moyenne à 56 % de leur capacité en mars, contre 78 % en février. Mais ce taux est tombé à 41 % dans l’automobile et à 46 % dans la métallurgie, alors que la pharmacie (79 %) ou l’industrie agroalimentaire (71 %) ont mieux résisté.

 

Source : www.lepoint.fr/ AFP/ Publié le 08/04/2020/ Le Point.fr/

 

https://www.lepoint.fr/economie/coronavirus-la-france-entre-en-recession-08-04-2020-2370586_28.php/

 

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Coronavirus : en France, les hôpitaux se préparent au pire ...

 

4 – France/ Economie : Bruno Le Maire dévoile son plan d’urgence économique

 

Alors que l’économie française se met en sommeil, le ministre de l’Economie a présenté, mardi, son “plan d’urgence” pour permettre aux entreprises de résister en attendant le redémarrage. Une enveloppe de 45 milliards d’euros est débloquée pour financer notamment les annulations et reports de charges et le recours massif au chômage partiel. Elle comprend aussi un fonds de solidarité de 2 milliards d’euros (qui sera abondé par les régions à hauteur de 250 millions d’euros) créé pour soutenir les TPE, les indépendants et les micro-entreprises en difficulté.

La veille, le président de la République avait annoncé une garantie de l’Etat de 300 milliards d’euros sur les prêts bancaires.

 

Coronavirus : la France annonce le premier décès d'un patient hors ...

 

L’économie du pays est désormais quasiment à l’arrêt. Bars, restaurants et tous les commerces “non indispensables” fermés depuis dimanche. PSA, Michelin, Renault qui annoncent tour à tour la fermeture de leurs usines. Et suite au confinement annoncé par Emmanuel Macron lundi soir, sans en prononcer le mot, Airbus a aussi décidé mardi de suspendre sa production pendant plusieurs jours…

 

Coronavirus : le gouvernement renforce le plan d'urgence et ...

 

Avec des conséquences en cascade pour tous les sous-traitants. Des secteurs entiers, tels que les transports ou le tourisme sont déjà exsangues. L’enjeu à présent : tenir le coup le plus longtemps possible pour éviter la faillite… en attendant le redémarrage. Dès jeudi dernier, appelant à un “plan d’urgence”, le chef de l’Etat avait assuré que l’Etat soutiendrait les salariés et les entreprises “quoi qu’il en coûte”.

 

Le lendemain, la Commission européenne a lâché la bride pour que les Etats puissent s’affranchir des critères de stabilité budgétaire, alors que selon ses calculs le choc pourrait être de 2,5% du PIB. Conséquence pour la France : le déficit repassera la barre des 3%. Retour à 2008 et aux plans de relance colossaux qui ont abouti à l’envolée de la dette publique. Le ministre de l’Economie a d’ailleurs indiqué, mardi, que la dette dépasserait les 100% du PIB cette année.

Bercy s’attend à un recul de 1% du PIB en 2020, contre une prévision de croissance de 1,3% avant l’apparition du virus. Un projet de loi de finances rectificative a été présenté en conseil des ministres ce mercredi pour tenir compte du nouveau contexte.

 

Coronavirus : les mesures d'exception annoncées lors du discours d ...

 

Emmanuel Macron l’a redit, lundi soir, “aucune entreprise ne sera livrée au risque de faillite”. Il a promis 300 milliards d’euros de garantie de l’Etat aux prêts bancaires des entreprises en manque de trésorerie, emboîtant le pas de l’Allemagne qui avait annoncé la veille une garantie de 550 milliards d’euros.

L’objectif est de sécuriser les prêts des banques peu enclines à aider des entreprises en difficulté. Dans ce sens, Bpifrance a déjà décidé de porter sa garantie à 90%.

 

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_ Un plan de 45 milliards d’euros

Après s’être exprimé devant les acteurs économiques en début de semaine, par téléphone, le ministre de l’Economie a repris le ton martial du président évoquant une “guerre économique et financière”.  Il a dévoilé, mardi, lors d’une conférence de presse téléphonique, son “plan de soutien économique national”, doté de 45 milliards d’euros pour aider les entreprises et les salariés à passer le cap.

 

Encore ne s’agit-il que d’une “première estimation” qui pourra “évoluer évidemment en fonction de la durée et de l’application des mesures”, a-t-il précisé. L’essentiel de ces crédits – 32 milliards – financera les annulations ou reports de charges sociales et fiscales (ne sont visés ici que les impôts directs et non la TVA) pour le mois de mars, déjà annoncées depuis plusieurs jours. 

 

Coronavirus. Ce que contient le projet de loi d'urgence contre le ...

 

Avec ce plan d’urgence, le gouvernement veut assurer que pendant toute la durée de la crise, il n’y aura aucun problème d’accès au crédit, aucun dépôt de bilan et même aucun licenciement. “Pendant la crise actuelle, c’est zéro licenciement”, a même martelé Muriel Pénicaud, lundi, alors qu’il y a quelques jours, les laboratoires Boiron annonçaient un plan de réorganisation visant la suppression de 512 postes.

 

Pour ce faire, le gouvernement encourage au maximum le chômage partiel :  une enveloppe de 8,5 milliards d’euros sur deux mois est prévue. L’allocation d’activité partielle versée par l’État à l’employeur sera égale à 70% du salaire brut (84% du salaire net) et portée jusqu’ à 4,5 fois le taux horaire du Smic. Soit le niveau pratiqué par l’Allemagne. Toute entreprise rencontrant une baisse d’activité partielle ou totale y est éligible. Elle dispose d’un délai d’un mois pour se déclarer, avec effet rétroactif.

 

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La ministre du Travail a annoncé lundi un mécanisme similaire au chômage partiel pour les emplois à domicile, comme les assistantes maternelles. Concrètement, les employeurs continueront de leur verser 80% de leur salaire, c’est à eux de se faire ensuite rembourser par le Cesu. La “stratégie économique” qui consiste à assurer “le maintien des savoir-faire, le maintien des compétences”, “rompt avec des décennies d’économie française” : “lorsqu’il y avait une crise économique, on se séparait des salariés, on faisait des licenciements et, du coup, on redémarrait plus difficilement l’économie parce qu’on avait perdu les compétences et des savoir-faire”, a développé le ministre pour qui ce dispositif est la condition d’un “redémarrage rapide”.

 

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En réalité le chômage partiel, très utilisé après la crise de 2008, notamment dans le secteur automobile, avait déjà été mis à profit pour former les salariés. Mais attention au retour de manivelle : en 2009, le centre d’études pour l‘emploi avait montré que le chômage partiel servait d’  “amortisseur social” mais qu’il ne faisait que “retarder” les licenciements économiques.

 

Le ministère du Travail exhorte par ailleurs les entreprises à recourir au maximum au télétravail : près de 8 millions d’emplois seraient compatibles avec le télétravail dans le secteur privé, selon ses estimations. Encore faut-il que les infrastructures numériques suivent. Le site de déclaration du chômage partiel était “planté” ce mardi.

 

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_ Fonds de solidarité de 2 milliards d’euros

Personne ne sera laissé au bord de la route, martèle le gouvernement : un fonds de solidarité cofinancé par l’Etat, les régions, et Bpifrance doit soutenir soit les petites entreprises de moins d’un million de chiffre d’affaires (dont les indépendants, les micro-entreprises et les TPE), soit celles qui ont perdu plus de 70% de leur chiffre d’affaires en mars 2020 par rapport à mars 2019 ou qui ont dû fermer. Le ministre pense notamment aux 160.000 entreprises de restauration, aux 140.000 commerces non-alimentaire et aux 100.000 activités touristiques.

 

Ce fonds, qui sera doté d’environ deux milliards d’euros sur deux mois, permettra de leur accorder une aide forfaitaire de 1.500 euros. La demande doit être adressée à la DGFIP sur simple déclaration. Les régions ont annoncé mardi dans la soirée elles contribueraient au fonds de solidarité à hauteur de 250 millions d’euros. “Pour les régions, cheffes de file du développement économique, c’est l’engagement de leur solidarité totale vis-à-vis des indépendants et des plus petites entreprises. Elles sont les premières à souffrir”, a souligné l’association Régions de France, dans un communiqué.

 

Face au coronavirus, l'État instaure « l'état d'urgence sanitaire »

 

A ce coup de pouce s’ajoute un dispositif “anti-faillite” pour les petites entreprises qui emploient au moins un salarié et qui se trouvent en “très grande difficulté” : elles bénéficieront d’un soutien supplémentaire. Dans son allocution, le président de la République a indiqué, lundi, que les petites entreprises, les TPE et les microentrepreneurs en difficulté bénéficieront d’une suspension du paiement de leurs factures d’eau, de gaz, d’électricité et de loyer. Un accord a déjà été conclu avec EDF ; des discussions sont en cours avec Engie mais il reste à convaincre les centres commerciaux pour qu’ils se montrent souples sur les loyers. Le Centre national des centres commerciaux a ainsi appelé ses adhérents bailleurs à suspendre le recouvrement des loyers pour le mois d’avril.

 

La mise en place de ce fonds de solidarité répond à une revendication forte des représentants de l’artisanat et des réseaux consulaires qui demandaient d’aller plus loin que les reports de charges. “L’activité a chuté jusqu’à 80% pour certains secteurs en lien avec le tourisme, le commerce de bouche ou l’événementiel”, avait alerté le président de CMA France Bernard Stalter, jeudi, avant même les fermetures de bars et restaurants, appelant le gouvernement à un “samu économique”.

 

Dans le Haut-Rhin, les profs apprivoisent en accéléré l ...

 

Plus généralement, le gouvernement est en train de revoir entièrement son logiciel. Après avoir annoncé le report de la privatisation d’Aéroport de Paris, il se dit prêt aujourd’hui à recourir à des nationalisations. “Je n’hésiterai pas à employer tous les moyens qui sont à ma disposition pour protéger les grandes entreprises françaises”, a affirmé Bruno Le Maire. “Cela peut passer par de la capitalisation ou une prise de participation. Je peux même employer le terme de nationalisation si nécessaire.”

 

Toutes les réformes sont suspendues, dont la réforme des retraites, a annoncé Emmanuel Macron. De son côté, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a évoqué le report de la réforme de l’assurance-chômage au 1er septembre, au lieu du 1er avril (cette réforme durcit les règles d’indemnisation des nombreux chômeurs, notamment ceux qui alternent périodes de contrats courts et chômage).

 

Coronavirus : deux TGV médicalisés avec 48 malades d'Ile-de-France ...

 

_ Le tourisme part sur “une année blanche”

Pierre Goguet, président de CCI France, qui participait à la conférence téléphonique de lundi, à laquelle participaient six ministres, salue des mesures “extrêmement fortes”. “Il va falloir être particulièrement vigilants avec le tourisme, on part sur une année blanche”, alerte-t-il auprès de Localtis. Chez les CCI, les salariés ont été mis en télétravail mais ils remplissent, plus que jamais, leur rôle de conseil auprès des entreprises pour les informer de tous les dispositifs en vigueur. “Il faut agir sans attendre de s’être épuisé en trésorerie (…) Il faut aller voir sa banque le plus vite possible”, conseille Pierre Goguet.

 

Coronavirus : le dernier bilan sanitaire pays par pays

 

Les CCI doivent aussi assurer une mission de veille économique sur les territoires pour repérer les entreprises en difficulté, en lien avec le comité de suivi Etat-régions-Bpifrance. Le président des CCI alerte aussi sur la situation des entreprises qui font actuellement l’objet d’un plan d’apurement judiciaire.  “Ces entreprises étaient en train de revenir en force, tout est remis en cause. Elles risquent la liquidation immédiate”, s’inquiète-t-il, appelant spécialement pour elles à un “moratoire de quelques mois”.

 

Alors que l’accueil dans les organismes de formation a dû être interrompu, le ministère du Travail et Régions de France ont appelé, dans un communiqué commun, mardi, “à une mobilisation de tous pour que l’activité de formation soit maintenue via le déploiement de modalités de formation à distance”.

 

Source : www.banquedesterritoires.fr/ Publié le 17 mars 2020/ Par Michel Tendil

 

https://www.banquedesterritoires.fr/bruno-le-maire-devoile-son-plan-durgence-economique/

 

Coronavirus en France : 588 décès de plus en 24 heures, la barre ...

 

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Coronavirus 'tsunami' pushes Italy's hospitals to breaking point ...

 

5 – Union Européenne/ Eurogroupe : Accord des 27 sur une réponse économique commune face au coronavirus

 

Les pays de l’Union européenne sont finalement parvenus, jeudi, à un accord sur une réponse économique commune face au coronavirus. Le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a salué un “excellent accord”, qui comprend un plan de soutien d’environ 500 milliards d’euros. Le texte ne mentionne toutefois pas la création de “corona bonds”.

 

 Cohesion Policy and EU Solidarity Fund contribute to the ...

 

Les ministres européens des Finances sont parvenus, jeudi 9 avril, à un accord sur une réponse économique commune face à la pandémie de coronavirus. Un terrain d’entente a été trouvé avec les Pays-Bas, qui bloquaient les discussions depuis mardiCe vaste plan porterait l’ensemble des mesures adoptées par l’Union européenne pour lutter contre les effets de la pandémie à 3 200 milliards d’euros, soit le plus important dans le monde.

 

“La réunion s’est achevée sous les applaudissements des ministres”, a annoncé sur Twitter le porte-parole du président de l’Eurogroupe, Mario Centeno. “Aujourd’hui, nous avons répondu à l’appel de nos citoyens en faveur d’une Europe qui protège” avec “des propositions audacieuses qui semblaient impossibles il y a à peine quelques semaines”, a-t-il souligné.

 

Coronavirus : Bruno Le Maire juge un échec de l'Eurogroupe ...

 

Le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a salué un “excellent accord” incluant “500 milliards d’euros disponibles immédiatement” et “un fonds de relance à venir”. Bruno Le Maire a déclaré un peu plus tard aux journalistes que l’Europe avait conclu le plus important plan économique de son histoire. “Tout le monde avait en tête que c’était soit un accord, soit le risque d’une dislocation européenne”, a-t-il dit. “C’est un plan efficace, c’est un plan massif”, a-t-il poursuivi.

 

Le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, a lui salué “un grand jour pour la solidarité européenne”. “Il est important que nous tous apportions une réponse commune qui permette à nos États de surmonter les défis sanitaires mais aussi les défis économiques” suscités par la pandémie de Covid-19, a indiqué le ministre. L’Italie, pays européen le plus touché par la pandémie avec plus de 18 000 morts, s’est aussi félicité de l’accord par la voix de son ministre de l’Économie, Roberto Gualtieri. Il a salué dans un tweet “une proposition ambitieuse”, ajoutant que son pays “se battrait pour qu’elle se concrétise”.

 

Coronavirus spread disrupts activities at EU institutions - France 24

 

_ Trois axes principaux

Face à la pandémie, la réponse européenne doit s’orienter sur trois axes principaux : jusqu’à 240 milliards d’euros de prêts du Mécanisme européen de stabilité (MES, le fonds de secours de la zone euro), un fonds de garantie de 200 milliards d’euros pour les entreprises et jusqu’à 100 milliards pour soutenir le chômage partiel. Les chefs d’État et de gouvernement, qui n’étaient eux-mêmes pas parvenus à s’entendre lors d’un sommet le 26 mars, devront encore valider ces propositions.

 

 Corona Bonds" Are Putting European Union Members at Odds

 

_ La question des “corona bonds” non tranchée

La brûlante question des “corona bonds”, destinés à soutenir l’économie à plus long terme après la crise, considérée comme moins urgente, n’a pas été tranchée jeudi. Les pays les plus affectés par le virus, en particulier l’Italie, réclament la création d’un “fonds” de relance qui puisse être financé par de la dette commune, sous la forme d’euro-obligations parfois appelées “corona bonds” ou “eurobonds”. Or, la mutualisation des dettes constitue une ligne rouge pour Berlin et La Haye, qui refusent de s’inscrire dans une démarche commune avec les États très endettés du Sud, jugés laxistes dans leur gestion.

 

Tandis que Bruno Le Maire a dit jeudi que l’accord ouvrait la voie à de la dette commune, son homologue néerlandais Wopke Hoekstra a souligné le contraire. “Nous sommes et resteront opposés aux ‘corona bonds’. Ce concept n’aidera ni l’Europe ni les Pays-Bas sur le long-terme”, a dit le ministre néerlandais de l’Économie à l’issue des pourparlers. Le texte final évoque un “fonds de relance” dont “les aspects juridiques et pratiques”, notamment le “financement”, devront encore être définis.

 

 Coronavirus en France: 89 nouveaux décès en 24 heures

 

_ Soulagement

Ce consensus constitue un soulagement pour les Européens qui parviennent à afficher une unité face aux conséquences économiques désastreuses du virus, après des semaines d’atermoiements mettant en évidence une fracture entre les pays du Nord et ceux du Sud. Une réponse unitaire était d’autant plus indispensable que l’économie européenne se dirige en 2020 vers une profonde récession, le Fonds monétaire international estimant même que le coronavirus pourrait engendrer au niveau mondial “les pires conséquences économiques depuis la Grande Dépression” de 1929.

 

Mercredi matin, après seize heures d’échanges stériles, La Haye avait été unanimement critiquée pour son inflexibilité, un blocage qualifié de “contreproductif” et “incompréhensible” par Paris. Les États membres reprochaient aux Pays-Bas (soutenus, selon une source européenne, par l’Autriche, la Suède et le Danemark) de bloquer l’activation du Mécanisme européen de stabilité (MES), en conditionnant strictement les prêts que pourrait octroyer ce fonds de secours de la zone euro à des réformes économiques.

 

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Une telle “conditionnalité”, qui renverrait à l’époque où la Grèce avait été contrainte de mettre en œuvre des réformes parfois douloureuses en échange d’argent frais, aurait été vécue comme une humiliation par l’Italie et l’Espagne, les deux pays européens pour l’instant les plus touchés par l’épidémie.

 

Créé en 2012 lors de la crise de la dette et financé par les États membres, le MES pourrait prêter aux États jusqu’à 2 % de leur PIB, soit jusqu’à 240 milliards d’euros pour l’ensemble de la zone euro. En ce qui concerne la France, Bruno Le Maire a déclaré vendredi matin sur Europe 1 que l’État était prêt à consacrer 20 milliards d’euros pour recapitaliser les entreprises publiques ou privées mises en difficulté par la crise, comme la compagnie Air France-KLM.

 

Source : www.france24.com/ Avec AFP et Reuters/ © Ludovic Marin, AFP/ Texte par : FRANCE 24/ Publié le : 09/04/2020/ Modifié le : 10/04/2020

 

https://www.france24.com/fr/20200409-eurogroupe-accord-des-27-sur-une-r%C3%A9ponse-%C3%A9conomique-commune-face-au-coronavirus/

 

EU action against Coronavirus - European External Action Service

 

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6 – Afrique/ Economie/ Coronavirus : « Après le coronavirus, une autre Afrique est possible et ce n’est pas une utopie »

 

L’économiste togolais Kako Nubukpo esquisse le scénario d’une sortie de crise par le haut pour le continent, à rebours des thèses les plus pessimistes. J’appelle toutes les bonnes volontés, les forces vives de nos pays, à rejoindre le débat, nous éclairer de leurs réflexions, de leurs talents, de leurs propositions. Il nous faut nous fixer un cap. Une autre Afrique est possible et ce n’est pas seulement une utopie. L’histoire nous regarde…

 

La pandémie due au coronavirus (Covid-19) fait basculer le continent dans une rupture systémique dont nous n’appréhendons pas encore pleinement l’ampleur. A court terme, les arbitrages s’annoncent douloureux entre la préservation de la santé des populations, qui nécessite un confinement strict, et le maintien d’un fort dynamisme économique, incompatible avec un confinement durable de populations très peu salariées et généralement sans filet de protection économique et sociale de la part des pouvoirs publics.

 

Coronavirus (COVID-19) | Regional Office for Africa

 

A moyen terme se posera la question des transformations structurelles à mettre en œuvre au sein de l’espace économique africain, afin d’augmenter la résilience économique et sociale des populations, tant du côté de la demande sociale en matière de santé, d’éducation, de formation et d’emplois ; que du côté de l’offre en biens et services, supposant la hausse des capacités productives dans leur ensemble.

 

Dans ce contexte de crise planétaire, les piliers paradigmatiques de la mondialisation, à savoir le néolibéralisme, héritier de la doctrine classique du « laisser-faire, laissez-passer », sont remis en cause. Les Etats appliquent la fermeture drastique de leurs frontières aériennes et terrestres, même s’ils sont moins regardants sur les frontières maritimes, sachant que 90 % des échanges mondiaux passent par les océans. Il faut que le commerce des biens se poursuive, notamment pour pouvoir transporter les matières premières d’Afrique vers le reste du monde.

 

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Pour ce qui est de la circulation des personnes, il en va autrement et il y a fort à parier que les frontières ne rouvriront pas de sitôt, dans un contexte de peur accrue en Occident, de vagues migratoires en provenance d’Afrique. Toute crise, aussi dramatique soit-elle, peut néanmoins receler des opportunités à saisir afin de « coconstruire » une mondialisation plus équitable et écologiquement viable.

Et le continent africain devrait participer à ce nouveau monde dont les prolégomènes se dessinent sous nos yeux. A cet égard, trois urgences méritent d’être prises en considération, de la plus factuelle à la plus conceptuelle.

 

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_ Amortir le choc d’abord

Il y a d’abord urgence à évaluer l’impact du double choc de l’offre et de la demande qui constitue à l’heure actuelle, la conséquence la plus tangible du Covid-19, sur les budgets. En effet, il y a rupture des chaînes d’approvisionnement, depuis la chute de production chinoise et ses effets sur toutes les chaînes logistiques mondiales. Les ports africains et toutes les chaînes d’approvisionnement macro, méso et microéconomiques seront forcément affectés par ce choc d’offre négatif. En termes de choc de demande, c’est l’impact de la chute de la demande mondiale en matières premières, celle du tourisme et celle, donc, des revenus des agents économiques qu’il faudra évaluer.

 

Social distancing puts Africa's norms to the test

 

De même, la hausse prévisible des dépenses sociales et celle, exponentielle, des dépenses de santé devraient certainement conduire à réévaluer les ressources financières consacrées au développement humain, dans un souci de prise en compte effective des principes fondamentaux d’équité, d’inclusion et de durabilité, conformément aux objectifs du développement durable (ODD).

 

Rien ne serait pire que de privilégier les mesures de renforcement de la demande, à l’instar des transferts de fonds aux ménages, au détriment de l’accroissement des capacités de production et d’approvisionnement internes en biens et services. Si une telle articulation n’était pas effectuée, on aurait une hausse générale des prix liée à l’excès de la demande sur l’offre, à moins d’envisager parallèlement une hausse massive des importations de biens et services, dont le principal intérêt serait de relancer les économies occidentales et orientales en déficit de demande intérieure.

 

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_ Penser la relance

La deuxième urgence consiste à orienter et amplifier les politiques économiques africaines (budgétaire et monétaire) dans le sens d’un accroissement structurel des capacités d’offre de biens et services de première nécessité, en lieu et place des politiques malthusiennes prônées par le FMI (Fonds monétaire international) et la Banque mondiale dans le cadre de l’ajustement structurel.

En effet, au lieu d’accompagner la dynamique de demande des économies africaines, pouvant susciter des investissements productifs pour y faire face, les institutions de Bretton Woods, au motif de la mauvaise gouvernance des Etats africains, ont préféré infliger à ces derniers, une sérieuse cure d’austérité budgétaire à partir du début des années 1980, dans le cadre des programmes d’ajustement structurels (PAS), dont l’échec patent est aujourd’hui illustré par les multiples carences identifiées en matière de prise en charge sanitaire idoine pour faire face à la pandémie due au coronavirus, tant en termes de capacité d’accueil que du point de vue de l’efficacité des soins.

 

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_ Vers une Afrique équitable et durable

Enfin, le continent africain devrait s’atteler d’urgence à construire un paradigme endogène de développement, fondé sur la promotion d’une économie de proximité illustrée par les circuits courts, particulièrement adaptés à des mesures de confinement des populations, d’une économie sobre en carbone, afin de ne pas alimenter le réchauffement climatique dont il n’est absolument pas responsable, et enfin d’une économie solidaire fondée sur l’exigence de redistribution du surplus économique.

L’économie africaine a toujours fait preuve d’un génie lui permettant de concilier harmonieusement son système productif et d’autoconsommation interne et le commerce à grande distance, comme le montre bien l’économiste Karl Polanyi.

 

Cocoa industry stakeholders accept price dictated by Ghana, Ivory ...

 

L’économie de l’esclavage colonial a créé les ressorts de sa dépendance vis-à-vis d’une mondialisation aussi inégale que destructrice de l’écosystème naturel. La pandémie de Covid-19 offre aujourd’hui à l’Afrique son pire visage, celui d’un continent vulnérable, alimentant les pires craintes d’un désastre humain annoncé par les exercices de prospective des chancelleries occidentales. C’est paradoxalement l’heure pour l’Afrique de montrer à la face du monde les ressorts secrets de sa résilience en assumant le changement.

Le changement peut faire peur, peur parce qu’il y a l’inconnu. Cela n’est pas nouveau, la question est existentielle. Mais pour y parer, il faut s’y préparer, débattre, envisager différents scenarii, agir et justement ne pas avoir peur, avoir confiance en nous.

 

Source : www.lemonde.fr/ Kako Nubukpo-Université de Lomé (Togo)/ Publié le 04 avril 2020/ Mis à jour le 04 avril 2020/

 

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/04/04/apres-le-coronavirus-une-autre-afrique-est-possible-et-ce-n-est-pas-une-utopie_6035567_3212.html/

 

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