AFRIQUE/ TERRES ET RESSOURCES : Ces peuples qui ont dit non aux forces néocoloniales et aux milieux financiers corrompus

11 mai 2020 | AUTEUR/MISE EN COHERENCE: | AFRIQUE/CONTRE LA PAUVRETE, CONTRE LA PAUVRETE | Aucun commentaire   //   vue(s) 1348 fois

_ Non, nous ne serons pas des étrangers chez nous…

« AfriqueCobalt/ la réforme minière en RD Congo qui affole les lobbies industriels : La RD Congo fournit les deux tiers des exportations mondiales de cobalt. Son président Joseph Kabila s’apprête à promulguer une loi pour taxer fortement cette ressource, indispensable aux fabricants de smartphones et de voitures électriques. »

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1 – Le Zimbabwe exclut de rendre aux fermiers blancs leurs terres confisquées 

 

Des milliers de fermiers blancs furent expulsés de leurs terres au début des années 2000 au profit de fermiers noirs, sur ordre du gouvernement de Robert Mugabe. Le gouvernement zimbabwéen ne rendra pas aux fermiers blancs les terres qui leur ont été confisquées dans le cadre d’une réforme agraire controversée de l’ancien président Robert Mugabe. « Cela ne se produira pas », a déclaré, samedi 10 février, le nouveau chef de l’Etat, Emmerson Mnangagwa. « La réforme agraire est irréversible », a-t-il dit, reprenant les propos de son discours d’inauguration, en novembre.

Des milliers de fermiers blancs furent expulsés de leurs terres au début des années 2000 au profit de fermiers noirs, sur ordre du gouvernement de Robert Mugabe. Cette initiative avait pour objectif affiché de corriger les inégalités héritées de la colonisation britannique. Mais, mal organisée, cette redistribution s’est faite au profit de proches du régime et de fermiers sans équipement ni formation, provoquant un effondrement brutal de la production. Cette réforme a plongé toute l’économie du pays dans une crise catastrophique, dont il ne s’est toujours pas remis.

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Emmerson Mnangagwa a rappelé samedi que sa « priorité numéro un » était de « ressusciter » l’économie. « Notre économie est à la peine. Le chômage est élevé (…), beaucoup de gens ne sont pas en mesure d’acheter des produits de base pour leur famille, et nos infrastructures datent », a-t-il dit. Le taux de chômage au Zimbabwe est de l’ordre de 90 %.

Le Monde.fr avec AFP/ Le 10.02.2018 /

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/10/le-zimbabwe-exclut-de-rendre-aux-fermiers-blancs-leurs-terres-confisquees_5254893_3212.html

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2 – AfriqueCobalt : la réforme minière en RD Congo qui affole les lobbies industriels

La RD Congo fournit les deux tiers des exportations mondiales de cobalt. Son président Joseph Kabila s’apprête à promulguer une loi pour taxer fortement cette ressource, indispensable aux fabricants de smartphones et de voitures électriques. Le nom ne vous dit peut-être rien, le cobalt a pourtant envahi votre quotidien. Incontournable dans les nouvelles technologies, il s’agit d’un composant essentiel des batteries de smartphones, de tablettes, mais aussi de voitures électriques. Conséquence d’une explosion de la demande, son prix a flambé en un an, de plus de 127 %, pour atteindre mi-février les 82 000 dollars à la bourse des métaux de Londres (LME), son plus haut niveau depuis que le LME a commencé à suivre son évolution en 2010.

Un pays ne compte pas passer à côté des retombées de cette envolée spectaculaire : la République démocratique du Congo, qui a fourni en 2017 les deux tiers des exportations mondiales de Cobalt. Le pays a décidé de réformer son code minier datant de 2012 et jugé trop favorable, selon les autorités, aux capitaux étrangers. La nouvelle mouture adoptée en janvier par le Parlement prévoit l’instauration d’une redevance d’un taux de 10 % sur les « métaux stratégiques ». La liste de ces « métaux stratégiques » sera définie par le Premier ministre, mais pour l’industrie minière il ne fait aucun doute que le cobalt, rare et très demandé, en fera partie. Il était taxé jusque-là à 2 %. Reste au président Joseph Kabila de promulguer ce projet de loi.

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Le dirigeant entretient le suspense, tandis que les lobbies industriels s’agitent. Dans le pays, la production de cobalt est principalement entre les mains du géant canadien installé en Suisse Glencore (Mutanda mining), et des chinois China Molybdenum (TFM) et CDM. La production congolaise part à 80 % en Chine où une dizaine de raffineurs en assurent la transformation finale. Selon le rapport annuel sur le marché du cobalt, réalisé par le courtier londonien spécialisé Darton Commodities, « un effort sans précédent de lobbying est attendu de la part du secteur minier pour essayer de faire changer d’avis le président Kabila, afin qu’il ne promulgue pas le code révisé ».

En décembre déjà, les multinationales s’étaient inquiétées de ce nouveau code qui allait « affaiblir significativement la confiance des investisseurs », avaient-elles écrit dans une lettre adressée aux présidents de l’Assemblée et du Sénat. « On a fait suffisamment de concessions », répondait alors un officiel congolais interrogé par l’AFP, sous le couvert de l’anonymat. « On est dans une situation compliquée où l’on fait passer des messages sans inquiéter les actionnaires », estimait début février un minier, reconnaissant qu’une campagne de lobbying était en cours.

Selon Adama Gaye, spécialiste des relations entre la Chine et l’Afrique interrogé par France 24, la Chine n’a pas dit son dernier mot. « Même si cette hausse sur le cobalt intervient, il est évident que la Chine saura tirer son épingle du jeu, dans la mesure où elle a su tisser des relations avec des puissances au pouvoir, notamment en RDC », assure le spécialiste.

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_ La crainte d’une pénurie

Mais si cette réforme inquiète, la perspective d’une pénurie de cobalt effraie encore plus. « Alors qu’un quart de la production mondiale de cobalt est utilisé pour la fabrication des smartphones, la demande pourrait augmenter de plus de 9 300 % d’ici à 2040, dans l’hypothèse où la demande de véhicules autonomes se démocratisait », selon le journal économique Les Échos.

Apple, dépendant de ce minerai, a pris les choses en main et discute actuellement avec des groupes miniers en vue de s’assurer des contrats d’approvisionnement à long terme, de cinq ans au moins, rapporte Bloomberg dans son édition du mercredi 22 février. Jusque-là, le géant à la pomme passait par des intermédiaires. Même stratégie dans le secteur de l’automobile : « Fin septembre 2017, le constructeur automobile Volkswagen aurait demandé aux producteurs de cobalt de lui soumettre des propositions pour être fourni pendant dix ans, à compter de 2019 », selon les Échos.

Reste une problématique majeure : les conditions d’extraction du cobalt. Amnesty International a alerté à de nombreuses reprises sur le travail « dans des conditions épouvantables » d’enfants et d’adultes dans les mines congolaises. Au début de l’année, Apple est devenue la première entreprise à publier les noms de ses fournisseurs. « Près de deux ans plus tard, certaines des entreprises les plus riches et puissantes au monde trouvent encore des excuses pour ne pas enquêter sur leurs chaînes d’approvisionnement », déplore toujours l’ONG dans son dernier rapport.

Première publication : 22/02/2018/ Texte par Florence RICHARD/ Dernière modification : 23/02/2018

http://www.france24.com/fr/20180222-republique-democratique-congo-cobalt-reforme-code-minier-taxe-marche-Kabila

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3 – En Afrique, la RDC fait trembler les géants miniers

La réforme du code minier lancée par la République démocratique du Congo (RDC) est observée avec attention par les groupes de matières premières mais aussi par les pays voisins. Dans l’esprit de la réforme minière venue de République démocratique du Congo (RDC), il flotte un petit parfum de nationalisme économique. L’idée de base : augmenter les royalties (redevances) payées par les opérateurs du secteur extractif. Fixé jusqu’ici à 2 %, le taux de cette redevance devrait prochainement monter à 10 % pour les minerais « stratégiques », (dont la liste reste à déterminer) et à 3,5 % pour les ressources dites « classiques » (tous les autres).

Une taxe sur les « super bénéfices » semble pour l’heure difficilement applicable, et suscite bien moins de craintes que le relèvement de la taxation. Selon des sources congolaises, le cobalt (plus de la moitié de la production mondiale), mais aussi le coltan devraient être classés dans la catégorie « stratégiques » et donc voir leurs royalties multipliées par cinq. Et ce n’est pas tout. Au Mining Indaba – la grand-messe annuelle du secteur minier africain – qui se tenait au Cap, en Afrique du Sud, début février, le ministre congolais des mines, Martin Kabwelulu, avait promis lors d’un dîner, un « feu de brousse » dans le secteur, selon une source présente.

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Albert Yuma, le patron de la société nationale minière, la Gécamines, prépare pour le second semestre 2018 une nouvelle salve de réformes avec un passage en revue des accords qui permettent aux compagnies minières étrangères d’opérer. « Les concessions [minières] avaient été vendues à vil prix », estime John Kanyoni, vice-président de la chambre des mines au sein de la FEC (Fédération des entreprises du Congo), qui voit à présent émerger « une forme de nationalisme fiscal ».

D’autres pays du continent, riches en matières premières, observent l’évolution de la situation avec attention. Un cas d’école se joue en RDC avec, à la clé, un retournement du rapport de forces entre les Etats et les opérateurs de l’industrie extractive…

LE MONDE/ 03.04.2018 / Par Jean-Philippe Rémy (Johannesburg, correspondant régional)

http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/04/03/en-afrique-la-rdc-fait-trembler-les-geants-miniers_5279870_3234.html

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4 – En Côte d’Ivoire, un conflit foncier dans l’ouest du pays inquiète

 

Des membres de deux communautés se disputent le contrôle de riches terres situées dans la forêt classée de Goin-Débé, à la frontière avec le Liberia. Depuis début octobre, des affrontements ont fait sept morts. Au coeur du conflit : 9000 hectares de plantations de cacao situés dans la forêt classée de Goin-Débé et autrefois contrôlés par le redouté chef d’un groupe de burkinabè du nom de Salam Yaméogo. A partir des années 1970, et particulièrement pendant la crise dès le début des années 2000, différentes populations se sont installées dans cette forêt, théoriquement protégée, pour notamment y faire fructifier cette culture de rente.

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